(1928-1933)
Les C4-C6 ont de nombreux avantage par rapport à d’autres voitures de la même époque. Tout d’abord ce sont des voitures plutôt économiques à restaurer, car on trouve encore de la pièce relativement facilement, en particulier pour les C4, qui ont beaucoup été produites et ont été utilisées très longtemps. Certes il s’agit bien souvent de pièce d’occasion mais il arrive encore parfois de tomber sur de la pièce neuve d’époque en bourse d’échange. D’autre part on trouve aussi de la pièce de refabrication chez certains des revendeurs habituels, pour ce qui est du reste, le C4-C6 Vintage Club se lance dans la refabrication de ce qui est nécessaire à faire rouler ces autos. Les membres disposent aussi pour certain de stocks conséquents accumulés au fil des années et sont prêt à rendre service, entre passionnés l’entraide est de mise !
Mécaniquement, le moteur est assez simple et à la portée de quiconque a un minimum de notion de mécanique agricole. Quelques postes de dépenses peuvent se montrer couteux toutefois comme par exemple la réfection de l’ensemble mobile et de ses bielles régulée. Les trains roulants et le reste de l’auto ne sont pas un problème car ils sont bien dimensionnés et donc plutôt résistants à l’usage.
Un autre point, très important est la carrosserie tout-acier qui a permis à ces autos de traverser le temps et qui permet aussi une restauration plus facile et moins couteuse que ses contemporaines. Il n’est pas rare que certains possesseurs de C4-C6, ait restauré la carrosserie de leur belle eux même.
Du coté des C6, hormis le moteur, quelques éléments de carrosserie spécifique et d’accastillage, une grande partie des pièces sont communes avec les C4 et donc facile à se procurer. Du fait du 6 cylindres, la réfection mécanique est un peu plus onéreuse. Certaines pièces spécifiques peuvent se montrer plus ardue à trouver que sur une C4, mais encore une fois un bon réseau d’amis passionnés suffit à trouver son bonheur.
A l’usage, une C4 se montre plutôt plaisante, certes ce n’est pas une voiture de course mais à une vitesse de croisière de 70km/h, on se fond assez bien de la circulation moderne à la campagne. Il faut conduire avec le couple du moteur, le gaver d’essence a l’accélération n’apporte rien. Le confort est plutôt bon du fait de ses sièges digne des meilleurs fauteuils. Les conduites intérieures sont très lumineuses.
La direction peut se montrer assez lourde, certain diront camionnesque, c’est surtout ce point-là qui réduit les kilomètres parcourus en une traite. Le freinage est plutôt performant, on arrive à piler net sans trop d’effort grâce au servo-frein, par contre il faut tout de même garder les mains sur le volant car ça ne freine pas toujours parfaitement droit. La boite de vitesse se manie à l’ancienne, c’est-à-dire en usant du double débrayage, c’est un coup à prendre surtout quand on ne l’a jamais fait avant, mais c’est une habitude qui se prend assez facilement.
Comme pour toutes les autos de cette époque, toujours garder un œil sur la pression d’huile et l’ampèremètre afin de s’assurer que tout va bien sous le capot. Et c’est a peut près tout, ces autos ne sont vraiment pas capricieuses.
Une C6 offre principalement, par rapport à une C4, un couple énorme, cela se ressent particulièrement dès qu’une cote se présente, une C6 l’avalera sans avoir à rétrograder quelques soit l’inclinaison. De fait la C6, se comporte pratiquement comme une boite automatique, car une fois en 3ème on en bouge plus, on peut rouler au pas, à 5-10km/h et repartir de plus belle. D’ailleurs rouler au pas dans une C6 donne une sensation merveilleuse, on n’entend que quelques légers cliquetis et on avance sans un bruit, ça surprend d’ailleurs souvent les piétons. Dernier avantage de la C6, bien sur le doux son du 6 cylindres …
Une C4-C6 ne demande que très peu d’entretien, on peut par exemple ne pas toucher à la voiture pendant un an et elle redémarrera sans broncher.
Une vidange et un graissage annuels suffisent, et c’est à peu près tout si l’auto est en état et bien réglée. Il peut arriver après un sommeil prolongé que quelques crasses se glissent dans le carburateur, un bon coup de soufflette et ça repars !
Pour le reste, un rodage de soupapes et un train de pneus tous les 20.000km. Pour les pneus c’est assez couteux, et il faut y revenir assez souvent surtout si l’on est un gros rouleur, mais le club peut organiser des commandes groupées.
Le club consacré au C4-C6 existe depuis 2010. Il a pour but de réunir les possesseurs ou amateurs de ces modèles, mais aussi d’organiser des sorties, de lancer des refabrications ou encore de promouvoir le modèle à travers des expositions et autre.